Soigner le diabète : un enjeu mondial en pleine expansion
589 millions d’adultes vivent aujourd’hui avec un diabète, selon l’IDF Diabetes Atlas 2025.
Un chiffre en constante hausse . On estime qu’ils seront 853 millions d’ici 2050.
🩸 Le diabète touche désormais 1 adulte sur 9 dans le monde.
En France, plus de 4 millions de personnes sont diagnostiquées… et près d’un million l’ignorent encore.
→ Face à cette progression silencieuse, le rôle des professionnels de santé, et en particulier des équipes officinales, est plus essentiel que jamais.
Sommaire
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Deux ressources pratiques à partager avec vos patients diabétiques :
Complications du Diabète : Prévenir et Agir (PDF)
→ Fiche à remettre lors du renouvellement ou d’un entretien.Questionnaire FINDRISC – Évaluez votre risque de diabète (PDF)
→ Outil rapide et validé pour dépister les patients à risque en officine.
Astuce : Ces supports peuvent être imprimés, envoyés par mail ou présentés sur tablette au comptoir.
Soigner le diabète : Comprendre les bases
Avant d’aborder la prise en charge, revenons sur les fondamentaux.
Comprendre les mécanismes du diabète aide à mieux orienter les patients et à adapter le conseil officinal.
Qu'est-ce que le diabète ?
Le diabète est une maladie chronique évolutive et multifactorielle, marquée par une trop forte concentration de glucose dans le sang.
Cette hyperglycémie est liée à un manque d’insuline ou à une mauvaise utilisation de cette hormone par l’organisme.
→ Le taux habituel de glucose dans le sang :
→ L’insuline, produite par le pancréas, agit comme une clé : elle permet au glucose d’entrer dans les cellules pour fournir de l’énergie.
Quand ce mécanisme est perturbé, le sucre s’accumule dans le sang, provoquant à terme des atteintes cardiovasculaires, rénales, oculaires et nerveuses.
Les différents types de diabète
Diabète de type 1
C’est une maladie auto-immune : le système immunitaire détruit les cellules bêta du pancréas, responsables de la production d’insuline.
Le patient ne produit donc plus d’insuline et doit être traité à vie par injection ou pompe à insuline.
Diabète de type 2
Le plus fréquent (environ 90 % des cas).
Il résulte d’une insulinorésistance et d’un défaut progressif de sécrétion d’insuline.
Son évolution est souvent silencieuse, mais il peut être prévenu grâce à une hygiène de vie adaptée.
Le traitement associe régime équilibré, activité physique et médicaments antidiabétiques oraux ou injectables (GLP-1, insuline selon le profil du patient).
Diabète gestationnel
Ce diabète apparaît pendant la grossesse.
Il disparaît le plus souvent après l’accouchement, mais augmente le risque de diabète de type 2 plus tard dans la vie.
Un suivi diététique et glycémique rapproché est indispensable pendant la grossesse.
Autres formes de diabète plus rares
Certaines formes de diabète sont d’origine génétique, pancréatique ou iatrogène (liées à la prise de médicaments comme les corticoïdes).
Comprendre les prédispositions et le dépistage du diabète
Le diabète ne se résume pas à une question de sucre.
C’est une maladie influencée par de nombreux facteurs génétiques, métaboliques et environnementaux.
Les connaître, c’est mieux prévenir.
Les principaux facteurs de risque
Âge : le risque augmente après 45 ans, surtout en cas de sédentarité.
Surpoids et obésité : l’excès de graisse abdominale favorise la résistance à l’insuline.
Antécédents familiaux : avoir un parent diabétique double le risque.
Hypertension et dyslipidémie : souvent associées au diabète de type 2.
Alimentation déséquilibrée : trop de sucres rapides et de graisses saturées, pas assez de fibres.
Manque d’activité physique : moins de 30 minutes quotidiennes suffisent à accroître le risque.
Grossesse avec diabète gestationnel : vigilance nécessaire après l’accouchement.
Les facteurs ne signifient pas forcément que la maladie apparaîtra,
mais plusieurs combinés augmentent significativement le risque.
Le dépistage en officine : un rôle clé
Le diabète s’installe souvent sans bruit.
C’est pourquoi le dépistage précoce est une mission essentielle de santé publique… et un axe fort du conseil officinal.
→ En officine, le pharmacien peut :
repérer les patients à risque,
proposer une mesure de glycémie capillaire,
orienter vers un bilan médical ou un dosage sanguin si nécessaire.
Le questionnaire FINDRISC : un outil simple et validé
Le questionnaire FINDRISC (FINnish Diabetes Risk Score), recommandé par la Santé publique France et le CESPHARM,
permet d’évaluer le risque de diabète de type 2 sur 10 ans.
Il repose sur 8 questions simples : âge, IMC, tour de taille, activité physique, alimentation, antécédents familiaux…
→ En 2 minutes, le pharmacien peut :
sensibiliser le patient,
évaluer son niveau de risque,
et l’orienter, si besoin, vers un dépistage biologique.
Télécharger le questionnaire FINDRISC (PDF)
→ Un support parfait à intégrer dans vos actions de prévention ou entretiens personnalisés.
Reconnaître les signes du diabète à l’officine
Le diabète peut rester silencieux pendant plusieurs années.
Mais certains signes cliniques doivent attirer l’attention, tant du patient que du professionnel de santé.
Les symptômes à surveiller
Soif excessive et bouche sèche.
Faim persistante malgré une alimentation normale.
Envies fréquentes d’uriner, surtout la nuit.
Fatigue inhabituelle ou somnolence après les repas.
Perte de poids inexpliquée (notamment dans le diabète de type 1).
Infections récidivantes : urinaires, cutanées ou buccales.
Ces symptômes peuvent paraître anodins, mais leur association répétée doit motiver un contrôle de la glycémie.
Les examens de confirmation
Le diagnostic repose sur des analyses sanguines simples et codifiées :
Glycémie à jeun ≥ 1,26 g/L (7 mmol/L) sur deux dosages consécutifs.
Hémoglobine glyquée (HbA1c) ≥ 6,5 %.
Test d’hyperglycémie provoquée (HGPO) ≥ 2 g/L (11,1 mmol/L) deux heures après 75 g de glucose.
En cas de doute ou de valeurs proches des seuils, une nouvelle analyse est toujours recommandée.
Prise en charge Pharmacie du Diabète : Schémas Thérapeutiques
Une prise en charge efficace du diabète repose sur une approche globale et individualisée.
L’objectif n’est pas seulement de normaliser la glycémie, mais aussi de prévenir les complications et d’améliorer la qualité de vie du patient.
→ Le rôle du pharmacien est central : suivi, pédagogie, accompagnement thérapeutique et coordination avec le reste de l’équipe de soins.
Diabète de type 1 : un suivi intensif et continu
Insulinothérapie
Le traitement repose sur l’administration d’insuline, par injections multiples ou pompe à insuline.
L’objectif : maintenir un équilibre glycémique stable tout au long de la journée.
Nouveautés 2025 :
Les pompes connectées et les capteurs en continu (comme le Dexcom G7 ou le Freestyle Libre 3) facilitent désormais l’ajustement automatique des doses d’insuline, améliorant le confort et la sécurité du patient.
Autosurveillance glycémique
Un contrôle régulier est indispensable :
avant les repas, après, au coucher… voire la nuit si besoin.
Ces mesures permettent d’ajuster le traitement et de prévenir les hypoglycémies.
Éducation thérapeutique
Former le patient à :
comprendre son traitement,
réagir en cas d’hypo ou d’hyperglycémie,
adapter les doses selon l’activité ou l’alimentation.
→ Objectif : rendre le patient acteur de sa prise en charge.
Diabète de type 2 : les messages clés des recommandations HAS
Le diabète de type 2 (DT2) est une maladie chronique, multifactorielle et évolutive.
L’objectif de la prise en charge est double :
→ Réduire la morbi-mortalité (cardio-rénale notamment),
→ Améliorer la qualité de vie du patient.
La HAS rappelle que le suivi doit être global, individualisé et évolutif selon le profil du patient, ses besoins et ses préférences.
Étape 1 — Prise en charge non médicamenteuse
Avant tout traitement, une prise en charge hygiéno-diététique est recommandée :
Rééquilibrage alimentaire personnalisé.
Lutte contre la sédentarité (activité physique adaptée, marche, vélo, jardinage…).
Éducation thérapeutique centrée sur la compréhension de la maladie.
→ Rôle du pharmacien :
Valoriser chaque petit progrès (perte de poids, activité retrouvée).
Encourager la régularité plutôt que la performance.
Orienter vers les Maisons Sport-Santé ou programmes locaux d’activité adaptée.
Étape 2 : Traitement médicamenteux
Si les objectifs ne sont pas atteints après plusieurs mois, un traitement médicamenteux est proposé.
Le choix dépend du profil cardiovasculaire et rénal du patient.
- En première intention
→ Metformine reste le traitement de référence.
- En seconde intention
→ Association selon le profil :
iSGLT2 ou GLP-1 si maladie cardiovasculaire avérée ou insuffisance rénale.
Autres options : inhibiteurs de la DPP-4, sulfamides hypoglycémiants, insuline si besoin.
Dispositif d’accompagnement GLP-1 (HAS 2024)
Les médicaments de la classe GLP-1 sont soumis à un dispositif d’accompagnement (HAS, 2024).
Le pharmacien :
informe le patient des conditions de prescription (souvent hospitalières),
vérifie la bonne technique d’injection,
explique les effets digestifs possibles,
encourage l’observance.
Recommandation officielle :
→ HAS – Stratégie thérapeutique du patient vivant avec un diabète de type 2
Étape 3 — Réévaluation régulière
Chaque changement de traitement doit être l’occasion de :
réévaluer les objectifs glycémique et pondéral,
adapter les doses selon la tolérance,
renforcer l’adhésion thérapeutique.
→ Le pharmacien, pivot du suivi
Vérifie la cohérence du traitement et la bonne utilisation des dispositifs (stylos, lecteurs).
Anticipe les effets secondaires ou oublis.
Réexplique les gestes au moment du renouvellement.
Coopération interprofessionnelle (CPTS)
Le suivi du diabète repose sur une approche collective.
Le pharmacien, au sein des CPTS, contribue à la coordination des soins et au repérage des patients à risque.
Accompagner le patient au quotidien
Soigner le diabète ne se limite pas à délivrer un traitement : c’est un travail d’équipe entre le patient, ses proches et les professionnels de santé.
Côté officine, le rôle du pharmacien est essentiel pour :
expliquer clairement les objectifs du traitement,
renforcer l’observance et la compréhension du plan thérapeutique,
encourager les patients à reconnaître et gérer les hypo/hyperglycémies,
valoriser chaque progrès, aussi petit soit-il.
Impliquer les proches, c’est aussi :
renforcer le soutien émotionnel,
aider à la surveillance des signes d’alerte,
créer un environnement propice à une hygiène de vie équilibrée.
Chaque interaction au comptoir est une occasion d’éducation thérapeutique et de prévention active.
Agir au quotidien : alimentation et activité physique
Bien manger et bouger régulièrement : deux leviers essentiels pour équilibrer la glycémie, stabiliser le poids et prévenir les complications du diabète.
Manger équilibré, sans se priver
L’alimentation doit être variée, adaptée, et surtout durable.
3 repas par jour, à heures régulières, suffisent pour stabiliser la glycémie.
🟢 À privilégier :
Féculents complets : quinoa, riz complet, lentilles, pâtes semi-complètes.
Légumes verts : riches en fibres et pauvres en glucides.
Fruits à faible index glycémique : pommes, baies, agrumes.
Protéines maigres : volailles, poissons, légumineuses.
Bonnes graisses : huile d’olive, colza, noix, avocats.
🔴 À limiter :
Sucres rapides (sodas, pâtisseries).
Produits ultra-transformés et charcuteries.
Fritures, sauces industrielles, boissons “light”.
→ Conseil officinal :
Encourager le patient à noter ses glycémies avant et après les repas.
Cela aide à comprendre les effets de chaque aliment et à ajuster les portions.
Les bonnes proportions à retenir
→ ½ assiette de légumes, ¼ de protéines maigres, ¼ de féculents complets.
Ce repère simple aide à éviter les pics de glycémie.
Astuce : adapter les portions selon l’activité physique et les glycémies post-prandiales.
Collations équilibrées (si besoin)
Petite faim ? Mieux vaut anticiper les hypoglycémies :
1 fruit frais,
ou 1 yaourt nature,
ou une poignée d’amandes.
Objectif : prévenir sans excès de sucre.
Bien s’hydrater
L’eau reste le meilleur “médicament” naturel.
Boire 1,5 à 2 L d’eau par jour aide à éliminer le glucose en excès.
Éviter : sodas, jus industriels, boissons “light”.
Bouger chaque jour : un vrai traitement
L’activité physique est un pilier du traitement du diabète.
Elle améliore la sensibilité à l’insuline, réduit la glycémie et agit sur le stress et le sommeil.
→ Même une activité modérée, pratiquée régulièrement, a un impact clinique mesurable.
Recommandations OMS / PNNS 2025 :
- 150 à 300 minutes / semaine d’activité modérée,
ou 75 à 150 minutes d’activité soutenue. - 2 séances de renforcement musculaire / semaine.
Fractionner : 10 à 15 minutes plusieurs fois par jour suffit !
Bénéfices clés :
- Réduction de la glycémie et du tour de taille.
Diminution du risque cardio-vasculaire.
Amélioration de l’humeur et du sommeil.
Le saviez-vous ?
Une marche rapide de 30 minutes après le repas du midi peut réduire la glycémie post-prandiale jusqu’à 30 %. (Source : Diabetes Care, 2024)
Gestion de l'hypoglycémie et de l'hyperglycémie
Une bonne gestion des variations de glycémie est essentielle pour la sécurité et l’autonomie du patient diabétique.
En officine, le pharmacien joue un rôle central dans la prévention, la reconnaissance rapide et la correction de ces déséquilibres.
Hypoglycémie (glycémie < 0,70 g/L)
Signes à reconnaître :
Tremblements, sueurs, palpitations.
Faim soudaine, fatigue, vertiges.
Troubles de la concentration, irritabilité.
Conduite à tenir :
Administrer 15 à 20 g de glucides rapides : 3 morceaux de sucre ou 1 verre de jus de fruit (150 mL).
Attendre 15 minutes, recontrôler la glycémie.
Si elle reste basse, répéter la prise.
Compléter ensuite par un encas de glucides lents (pain, biscuit sec, fruit).
Conseil officinal :
Toujours rappeler au patient d’avoir sur lui une source de sucre rapide (pastilles, compote, sucre emballé).
À vérifier lors du renouvellement :
Savoir si le patient reconnaît ses signes d’alerte.
S’assurer qu’il a une trousse d’urgence disponible.
Hyperglycémie (glycémie > 1,20 g/L à jeun ou > 2 g/L postprandiale)
Signes d’alerte :
Soif intense, bouche sèche.
Envie fréquente d’uriner.
Fatigue, maux de tête, vision trouble.
Gestes immédiats :
Boire de l’eau pour éviter la déshydratation.
Contrôler la glycémie et rechercher des corps cétoniques si le patient est sous insuline.
Ne jamais interrompre un traitement sans avis médical.
Contacter le médecin ou le service d’urgence si :
la glycémie dépasse 3 g/L,
présence de nausées, vomissements, douleurs abdominales (risque d’acidocétose).
Astuce pratique à rappeler :
Un épisode isolé n’est pas alarmant. Ce sont les répétitions ou les valeurs extrêmes qui nécessitent un ajustement thérapeutique.
Prise en charge de l’autosurveillance glycémique (ASG)
Assurer la disponibilité des dispositifs médicaux est essentiel pour un suivi glycémique efficace.
Dispositifs remboursés
Lecteur de glycémie
1 attribution tous les 4 ans pour les adultes.
2 attributions tous les 4 ans pour les enfants (< 18 ans).
Un set complet est fourni lors de l’instauration du traitement : lecteur + autopiqueur + 10 bandelettes + 10 lancettes.
Autopiqueur
1 par an pour les adultes.
Bandelettes et lancettes
Jusqu’à 200 bandelettes et 200 lancettes / an pour les diabétiques de type 2 non insulinodépendants.
Sécuriser les Traitements Chroniques : Le Bilan Partagé de Médication
Chez les patients diabétiques âgés et polymédiqués, le risque d’interactions est élevé.
Le Bilan Partagé de Médication (BPM) permet au pharmacien de sécuriser les traitements, d’évaluer l’observance et de prévenir les effets indésirables.
→ Il s’adresse aux patients de 65 ans et plus, prenant au moins 5 médicaments chroniques.
C’est un accompagnement structuré et rémunéré, réalisé en lien avec le médecin traitant.
Prévention des Complications du Diabète : Suivi Officinal
Mal équilibré, le diabète expose à des complications graves mais souvent évitées grâce à un suivi régulier et à une bonne éducation thérapeutique.
→ En officine, chaque renouvellement est une opportunité de prévention.
Le pied diabétique
Le diabète altère la circulation sanguine et la sensibilité nerveuse, augmentant le risque de plaies et d’infections.
Une simple lésion peut évoluer vers une ulcération grave si elle n’est pas détectée tôt.
Conseils à rappeler au comptoir :
Inspecter les pieds chaque jour (plante, talons, entre les orteils).
Porter des chaussures confortables et adaptées.
Hydrater la peau sans graisser les espaces entre les orteils.
Consulter dès la moindre plaie, rougeur ou ampoule.
Le saviez-vous ? Des séances podologiques remboursées !
Le diabète peut fragiliser les pieds sans que le patient ne s’en rende compte.
C’est pourquoi 1 suivi podologique régulier est pris en charge par l’Assurance Maladie pour les patients à risque.
Selon le grade podologique (HAS) :
Grade 2 : jusqu’à 5 séances par an remboursées.
Grade 3 : jusqu’à 6 à 8 séances par an, selon la présence de plaies.
La néphropathie diabétique
Les reins sont souvent atteints de manière silencieuse. Une microalbuminurie ou une élévation de la créatinine doit alerter.
À rappeler au comptoir :
Boire régulièrement, sauf contre-indication médicale.
Éviter l’automédication avec les AINS ou produits néphrotoxiques.
Respecter la prescription des IEC ou ARA2, qui protègent la fonction rénale.
Rappeler que le bilan rénal annuel fait partie du suivi obligatoire.
Les complications cardiovasculaires
Le risque cardiovasculaire est 2 à 3 fois plus élevé chez les personnes diabétiques.
Les infarctus, AVC et artérites représentent les principales causes de mortalité associées.
En officine, vigilance sur :
L’observance des statines, antihypertenseurs et antiplaquettaires.
Les signes d’alerte : essoufflement, douleurs thoraciques, gonflement des jambes.
L’accompagnement au sevrage tabagique et à l’activité physique quotidienne.
Donnée 2025 (Santé publique France) : Un diabète mal équilibré double le risque d’accident cardiovasculaire avant 65 ans.
🚭 Arrêter de fumer : un levier majeur de prévention.
Chez un patient diabétique, le tabac multiplie par 2 le risque d’infarctus ou d’AVC.
En officine, le sevrage tabagique doit être proposé à chaque étape du suivi.
→ Découvrez nos conseils pratiques dans notre article “Mois Sans Tabac”
La neuropathie diabétique
Atteinte des nerfs périphériques, elle provoque fourmillements, brûlures, douleurs nocturnes ou perte de sensibilité.
Conseils pratiques à donner
Éviter les sources de chaleur directe (bouillottes, coussins chauffants).
Inspecter régulièrement les zones sensibles (orteils, talons, chevilles).
Favoriser un chaussage confortable et un éclairage adapté pour prévenir les chutes.
À rappeler au comptoir :
“Même une petite perte de sensibilité doit être signalée : c’est souvent le premier signe d’alerte
📥 À remettre au patient
Pour renforcer la prévention et favoriser la pédagogie, proposez ce support en officine :
Un document clair et illustré, à télécharger, imprimer ou remettre lors d’un entretien patient.
Télécharger la fiche “Complications du Diabète : Prévenir et Agir”
(Outil de prévention destiné aux patients, à partager en officine)
Médicaments pour soigner le diabète
Le traitement médicamenteux du diabète vise à contrôler la glycémie, prévenir les complications cardio-rénales et améliorer la qualité de vie du patient.
- Biguanides → Metformine (Glucophage®, Stagid®…) – traitement de première intention.
- Sulfamides hypoglycémiants → Gliclazide, Glimepiride – stimulent la sécrétion d’insuline.
- Inhibiteurs de la DPP-4 → Sitagliptine, Vildagliptine – favorisent la sécrétion d’insuline post-prandiale.
- Inhibiteurs du SGLT2 → Empagliflozine, Dapagliflozine – offrent des bénéfices cardio-rénaux.
- Agonistes du GLP-1 → Liraglutide, Dulaglutide, Sémaglutide – réduisent l’appétit et favorisent la perte de poids.
- Inhibiteurs de l’alpha-glucosidase → Acarbose – ralentissent l’absorption du glucose.
- Insulines → basale, rapide ou mixte selon le schéma prescrit.
Rôle officinal
– Vérifier les interactions (AINS, diurétiques, alcool).
– Expliquer la prise (ex. : metformine → pendant ou après le repas).
– Contrôler la bonne conservation et l’usage des dispositifs (stylos, pompes, lecteurs).
Ressources officielles à consulter
Stratégie thérapeutique du diabète de type 2 — HAS (2025)
→ Lire la recommandation complète sur le site de la HAS
Mémo Ameli — Stratégie médicamenteuse du contrôle glycémique
→ Consulter la fiche professionnelle sur Ameli.fr
Ressources et associations de soutien pour les personnes diabétiques
- Fédération française des diabétiques → Créée en 1938, elle regroupe 90 associations locales.
Informations, actualités et soutien par et pour les patients. Diabsat : → Programme itinérant de dépistage des complications chroniques du diabète (camions mobiles dans les territoires).
ameli.fr : → Dossiers complets : symptômes, diagnostic, traitements, suivi médical.
Ligne d’écoute et soutien psychologique
Écoute Solidaire – proposée par la Fédération Française des Diabétiques
📞 01 84 79 21 56 (service gratuit)
🕐 Tous les jours de 10 h à 20 h, y compris week-ends et jours fériés.
👂 Écoute bienveillante par des bénévoles eux-mêmes diabétiques, formés à l’accompagnement.
Services d’accompagnement
- Sophia, un dispositif de conseil et d’accompagnement
- Vivre avec mon diabète association qui propose des aides aux personnes avec un diabète : éducation thérapeutique, conseils, astuces, partages d’expériences, aides juridiques…
Maintenant, la parole est à vous !
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